1. |
Vivre
06:08
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Vivre
Si tu veux vivre, il faut te battre
Si tu veux te battre, il faut vivre
Vivre dans la joie et dans la peine
Vivre dans l'amour et dans la haine
La dualité est essentielle
Dans l'amitié et la querelle
Vivre dans le corps et dans l'esprit
Vivre dans le plaisir et dans l'ennui
La dualité nous rappelle
Nous sommes simples mortels
Nous sommes simples mortels
Je veux vivre encore
Je me battrai jusqu'à la mort
La passion me brule
Je souhaite qu'elle me consume
Je veux vivre encore
Oublier tous mes remords
Vaincre l'amour qui me tue
Car mon cœur ne saigne plus
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2. |
Il restera un carcasse
04:20
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Malgré ce froid qui brûle dans mes tripes
Malgré la salive qui gèle sur mes dents
Je daigne trahir cette prudence flegmatique
C’est tout ce qu’il me reste dans ce désert blanc
Même si mes mots se glacent et se cassent
Même si mes paroles sont immobiles
Elles ont au moins le mérite d’être moins lasses
Que ces discours qui se complaisent d’idylle
Même si ma voix s’oublie et s’efface
Il restera toujours une trace
Et si le déluge noie mon audace
Il restera une carcasse
Malgré ce stupre répugnant qui écœure
Malgré ce laxisme larvé qui jouit et prolifère
Je daigne trahir envers et contre tous l'inexorable pudeur
Décharné de l'accablement putride de la chair
Même si mes mots se glacent et se cassent
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3. |
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Chose certaine, celui qui souhaite reçoit
Le mérite d'être ce qu'il n'est pas
Dans l'abondance factice, sans lendemain
La routine inflige son doux refrain
Le cœur arythmique, les idées confuses
Mourant lentement dans un paisible refuge
Un abri merveilleux, confortable et doré
Qui semble à jamais se refermer
Dans le sommeil médiocre, il n'y a nul repos
Même l'espérance minime de renouveau
Tout est stagnant, figé comme les heures passent
Tout est stagnant, paralysé jusqu'à l'impasse
Il semblerait que cette vie finira par me tuer
Et bien peu de gens vont me pleurer
Car il semblerait que je l'ai laissé filer
D'entre mes mains, sans m'en soucier
Plus les années passent et plus rien ne va
Il n'y a aucun salut pour moi
Que ce soit aujourd'hui ou bien demain
L'existence ne m'inspire plus rien
L'esprit en tumulte, le langage banal
Avilissant au point d'en être bancal
Devenir un abruti ce n'est pas si mal
Malgré le quotidien d'un ennui fatal
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4. |
Hors d'haleine (Prélude)
02:48
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La peur du changement est une anomalie strictement humaine
Que ce soit par l’absence ou la présence de certaines certitudes
Cette crainte avilissante étouffe d’abord les moins résistants
Pour asphyxier en toute finalité ceux qui marchent devant
Cette peur sait si bien faire mourir les entendements fragiles
Qu’elle peut finir par bouleverser les acquis tant elle est habile
Mais que ce soit par l’absence ou la présence de certaines certitudes
Elle engendre invariablement un écho d’innombrables solitudes
Alors qu’un à un, des gens honorables sont forcés de se trahir
Alors qu’un à un, des gens honnêtes sont contraints à se mentir
Et alors que ces gens se regardent entre eux sans réagir
Leur peuple autrefois intègre et fier semble condamné à périr
Parfois on a bel et bien l’impression qu’on ne respire plus
À bout de souffle, nous nous avouons vaincus
Malgré que nos aïeux pendant trois siècles se sont battus
Sans aucun souffle, il est vrai que tout est perdu
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5. |
Second souffle
05:29
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Suis-je donc seul à croire au pragmatisme?
À aduler l’esprit de sacrifice?
Compatriotes, comprenez-en le sens
Notre bataille n’est pas gagnée d’avance
Suis-je donc seul à bout de souffle?
Dans le passé nous avons essuyé maints échecs
Aujourd’hui nous sommes hantés par leurs spectres
Et demain nous ne savons guère
Sur quel front déclarer guerre
Mutilée par des divisions malhonnêtes
Notre société n’est pas en manque de traitres
Félons perfides, marchands de convictions
Qui questionne les plus vives passions
Nourrissant d’une sève nouvelle
Les racines de nos souches
Nous trouverons ultimement
Notre second souffle
Exhalez ce second souffle
Il a la force de nos chairs
Inspirez ce second souffle
Il a l’odeur de nos terres
Exhalez ce second souffle
Tranchant comme une lame acérée
Inspirez ce second souffle
Bardant telle une armure d’acier
Ce n’est pas en gémissant tous nos malheurs
Que nous fonderons un peuple avec du cœur
Mort aux propos de ces vieux souverainistes
Ils doivent régénérer en discours vif
Ce n’est pas en méprisant nos vieilles erreurs
Que nous fonderons un peuple avec du cœur
Ces mésestimes futiles qui frôlent la dérision
Elles n’ont pas de place au sein de notre nation
Suis-je donc seul à bout de souffle?
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6. |
Advienne que pourra
03:19
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Il faut considérer que l’on peut tout perdre
Surtout notre honneur et notre verbe
Car, dans cette lutte insatiable de survie
Se tourmentent d’incroyables cris
Il n’y aura pas de lendemain
Si nous ne confrontons pas le destin
Il n’y aura pas de lendemain
Si nous sombrons tous en vain
Il n’y aura pas de lendemain
Si nous ne risquons pas notre dessein
Il n’y aura pas de lendemain
Si nous n’écoutons pas notre prochain.
Nous nous croyons libres, libres de nos choix
C'est un rêve éphémère, advienne que pourra!
Nous croyons suivre, suivre notre voie
C'est une route austère, advienne que pourra!
Relève-toi!
Écoute donc ton cœur et advienne que pourra!
Il faut tout essayer…
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7. |
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Interlude
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8. |
Mon cher ennemi
04:15
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Il s'installe ce sentiment de plénitude
Et stagne à son paroxysme d'amplitude
Les questions fusent, les réponses s'absentent
Vigueur passée enfouie d'opulence
Je ne sais plus quoi détester en cette ère
Surdose d'une haine délétère
Perdition d'une âme qui voulait écrire
Mais qui s'est réduite à gémir
Que ferais-je de toi, mon cher ennemi?
Tu ne meurs pas, tu sombres dans l'oubli
Que ferais-je sans toi, mon cher ennemi?
Tu as raison de moi et de ma nostalgie
Passer son temps à se demander ce qu'on aurait pu être
Sans les contraintes d'un quotidien banal et frêle
Une douce rêverie qui remet en question
Ce qu'il reste après l'infestation
Comme le reste, il ne reste rien
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9. |
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Certains se contenteront d'hurler
Certains se diront que c’est raté
Certains vont réfléchir au passé
Certains vont vouloir continuer
Certains confronteront maints ennemis
Certains se cacheront dans l’oubli
Certains vont gagner leurs conflits
Certains vont payer de leurs vies
Notre peuple malgré tout, résiste.
Notre peuple malgré tout, subsiste
Notre peuple malgré tout, résiste
Notre peuple malgré tout, existe
Certains seront à jamais des lâches
Certains seront à jamais des fourbes
Rien ne transgressera notre tâche
Rien ne trahira notre fougue
Par-devant notre destiné
Notre essence a su subsister
Sommes-nous prêts à exister?
Je dis: vive la liberté!
Au-delà de notre innocuité
Notre force est bien cachée
Sommes-nous prêts à le prouver?
Je dis: vive la liberté!
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10. |
Blanc Devient Noir
04:09
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Toutes ces puériles ambitions, tangibles ou utopiques
J'ai bien peur qu'il n'en reste plus rien
Toutes ces viscérales prétentions, discrètes ou lyriques
J'ai bien peur qu'il n'en reste plus rien
Toutes ces grises actions, réfléchies ou hystériques
J'ai bien peur qu'il n'en reste plus rien
Comme autrefois qui ressurgit dans la violence
Choc d'une conscience qui se voulait fulgurante
Tout ce qu'elle consume n'a plus réellement d'importance
Blanc devient noir, devient blanc, devient noir
Du jour au lendemain plus rien n'est la même chose
En quelques secondes la polarité brise puis se décompose
Un magnétisme émietté en quelques proses
Blanc devient noir, devient blanc, devient noir
L'existence va trop vite et pourtant rien n'y parait
Les cicatrices s'effacent avant même les plaies
Une agonie immortelle qui ne croit pas aux regrets
Blanc devient noir, devient blanc, devient noir
Mais ces blessures béantes, creuses d'un gouffre abyssal
Absorbées du néant qui les empêche d'être fatales
Elles envoient chaque instant dans le vide sidéral
Impunément comme le malhonnête vandale
Heurtée d'amplitude une coquille d'âme se fossilise
Paralysée de stupeur d'une immémoriale hantise
Piégée au moment ou elle croyait au prestige
Comme si la métaphysique riait d'une bonne blague grise
Blanc devient noir, devient blanc, devient noir
Tous ces pauvres gens, que j'ai aimés ou haïs
J'ai bien peur qu'ils ne m'inspirent plus rien
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11. |
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Le temps sait bien détruire
Il ne laisse rien derrière
Ceux qui croyaient y survivre
Sont déjà six pieds sous terre
Comment faire! Comment dire?
Pour me permettre de croire
Que je voulais prévenir
Cette fin accessoire
Comment dire et comment faire?
Pour vaincre l'usure de cet enfer
Tout ce que j'aime, tout ce que je hais
Est un fardeau, est un flambeau
Tout ce que j'aime, tout ce que je hais
Est un fardeau, est un flambeau
Lequel vais-je porter?
Lequel est nécessité?
Lequel... choisir?
Lequel dois-je laisser mourir?
Le temps peut bien en rire
Il me rattrape sans courir
Parce que je l'ai trop perdu
Il est maintenant hors de ma vue
Le temps ne peut pas mentir
Sa vérité fait frémir
Véracité que j'ai su
Alors que le temps n'était plus
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12. |
Renais de tes cendres
04:31
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Immuable fortitude qui se moque de la décrépitude
Inestimable vertu qui protège nos âmes déchues
Intangible fierté qui nous lie à notre passé
Précieuse qualité qui nous garde sur pied
Avons-nous oublié, nos origines sacrées
Avons-nous questionné la notion d'abandonner?
Avons-nous oublié, nos valeurs prodiguées
Avons-nous démasqué nos ennemis cachés
J'invoque une nation en devenir
Qui renaît de ses cendres
L'usure du temps l'a fait mentir
Mais demain elle sera bien vivante
Une nation en devenir
Qui renaît de ses cendres
Renais de tes cendres...
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13. |
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14. |
Babel
06:36
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Il n’est pas alarmiste de craindre le pire
Plus les années passent, plus notre verbe semble s’avilir
Nous nous sommes résignés, comme si l'on voulait en finir
Tel un fruit qui préfère pourrir plutôt que mûrir
Nous sommes condamnés dans cette tour de Babel
Où la confusion impose son règne immortel
Pendant que nous nous complaisons dans cette grossière tutelle
Les semences de l'avenir sont plantées dans un sol qui gèle
Chacun parle uniquement pour s’entendre soi-même
Personne n'a réellement le courage de briser ses chaînes
Il vaudrait mieux tous dialoguer devant un unique miroir
Lire sur nos propres lèvres ces propos qui narguent le regard
Les gens se parlent, mais personne ne s'entend
Les gens se parlent, mais personne ne se comprend
Les gens se parlent, mais personne n'entend
L'extinction de nos voix fatiguées jusqu'à l'aboutissement
Dans la tour de Babel
Écrasés par un silence éternel
L'histoire se répète trop souvent
Et nos voix finissent en écho dans le néant
Dans la tour de Babel
Paralysés par nos anciennes querelles
L'histoire se répète trop souvent
Et nos souvenirs disparaissent au fil du temps
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INFESTATION Montreal, Québec
The music of INFESTATION is about the extinction of western culture, dying patriotism, the duality of life and death with a
little dose of nihilism. Under the rhythm of exploding timpani's and snare drums, burning orchestral textures are fuelled by the unique french-canadian vocals of Louis Carrier.
Sound like: Von Thronstahl, Triarii, Arditi, Dernière Volonté, Rome, early Der Blutharsch.
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